Les Petits Reporterres Mayennais

Après l’eau, les arbres, les pollinisateurs, c’est au tour des oiseaux d’être étudiés, cette année, par les élèves de cycle 3 dans le cadre du projet Les Petits Reporterres Mayennais.

Ce projet  a pour but de sensibiliser les élèves de cycle 3 aux enjeux du développement durable, par la réalisation de reportages à travers une démarche de journalisme de solutions.

Au niveau local, les élèves mènent une enquête scientifique et journalistique sur une problématique autour de la thématique choisie, faisant le lien entre les enjeux environnementaux et scientifiques. Ils rendent compte de leurs conclusions à un public local à travers un média qu’ils choisissent presse locale, radio, télévision, expositions).

Les projets de reportages présentés doivent s’inscrire dans l’une, ou plusieurs, des « 5 finalités du développement durable » suivantes :

  1. La lutte contre les changements climatiques
  2. La protection de la biodiversité, des milieux naturels et des ressources naturelles
  3. L’épanouissement de tous les humains
  4. La cohésion sociale, la solidarité entre les générations et les territoires
  5. La production et la consommation responsable

Les enseignants du 1er et 2nd degré, des classes inscrites, se sont retrouvées à Canopé Laval lors d’une journée de formation.

A cette occasion, ils ont pu aborder l’aspect scientifique du projet et découvrir certaines notions journalistiques comme l’interview et l’utilisation de la classe radio.

A la découverte d’un chemin creux

Depuis le début de cette année scolaire, Annabelle Malassenet amène réguliérement sa classe de maternelle vivre la classe dehors à la Plaine d’Aventure à Laval. L’objectif est d’étudier et d’observer l’évolution d’un milieu particulier, le chemin creux, au fil des saisons.

Cela donne lieu à de nombreuses situations d’apprentissages dans le domaine des sciences et de l’exploration du monde mais également dans les autres domaines d’enseignements.

De retour en classe, les activités et apprentissages proposés prennent appui sur les expériences vécues sur place et sur les observations réalisées.

Voici le témoignage des élèves de cette classe de l’école maternelle de La Senelle.

« Une fois par mois, nous chaussons les bottes pour aller à la Plaine d’Aventure et explorer le chemin creux (la faune et la flore) au fil des saisons.  Nous y allons à pied. Nous cherchons des trésors de la nature et aussi des traces de la présence animale. Nous prenons le goûter. Nous lisons des histoires. Nous dansons pour nous réchauffer. 

Nous observons les changements de paysages à partir de photos. Nous observons l’évolution des arbres (nous avions accroché un petit fil à certains pour les retrouver à chaque sortie). Nous jouons dans les flaques d’eau. Nous faisons la récréation.

 Une fois en classe, nous écrivons les nouveaux mots que nous avons appris pour nos tableaux de trésors. Nous commentons nos photos au micro. Nous faisons des installations avec nos trésors. Nous préparons un herbier. Nous observons et dessinons les feuilles. Nous dictons à la maîtresse pour préparer notre journal de bord. Nous trions photos et petits phrases dictées à la maîtresse pour notre journal de bord. »

 

Les sciences participatives

Vigie-Nature École , l’Observatoire des saisons, l’Observatoire des MessicolesPlages Vivantes sont des exemples de dispositifs de sciences participatives. Ces programmes enrichissent le lien qu’entretiennent les élèves avec la nature et les aident notamment à mieux comprendre le concept de biodiversité. Quel est le principe ? Il s’agit de permettre aux élèves de s’inscrire dans une démarche scientifique en participant à la recherche, souvent par l’observation en milieu naturel ou par l’inventaire. Une mission enrichissante et motivante pour les élèves qui se démarque des pratiques habituelles !

Vigie-Nature École est un programme de sciences participatives qui vise à suivre la biodiversité ordinaire. Pour les enseignants, c’est l’occasion de participer à un programme de recherche en s’inscrivant dans une démarche scientifique complète. Au fur et à mesure de leur participation aux protocoles, les élèves connaissent mieux la biodiversité qui les entoure et affinent leur sens de l’observation. Cette démarche apporte aux élèves la compréhension des mécanismes de construction de la connaissance scientifique. Les protocoles proposés permettent aux élèves d’agir, de penser et de conceptualiser et donc de mieux comprendre le monde qui les entoure, en leur offrant toutes les compétences pour devenir des citoyens éclairés. Enfin, le lien avec les chercheurs est une forte motivation, les élèves se sentent investis d’une mission et sont ainsi responsabilisés.

À ce jour, 10 protocoles sont disponibles et permettent de réaliser des suivis pour des groupes très variés (oiseaux, escargots, plantes sauvages, insectes pollinisateurs…).

Les 6 étapes à suivre:

  1. S’informer et choisir son observatoire
  2. S’inscrire sur le site
  3. Enregistrer son établissement et ses classes
  4. Décrire la zone dans laquelle vous étudiez la biodiversité
  5. Mettre en place l’observatoire
  6. Envoyez vos observations à nos chercheurs pour faire progresser la science !

Choisir votre protocole en fonction de la période de l’année

Ce calendrier vous permettra de savoir en un coup d’œil quelles sont les périodes d’observations pour les différents protocoles.

 

« Quatre carrés potager en friche à l’entrée de l’école ont déclenché le projet !… »

Quatre carrés potager en friche à l’entrée de l’école ont déclenché le projet !..

Travailler sur les végétaux était un objectif mais faire coopérer les élèves et les familles à l’aménagement du jardin de l’école était l’autre ambition de ce projet.

Plusieurs étapes se sont enchaînées durant la première année : sélectionner et planter des végétaux pour réaliser un jardin des 5 sens, les connaître et reconnaître en jouant au jeu de loto , réaliser une peinture murale et enfin aménager les allées du jardin en parcours pieds nus.

Pour chacun de ces temps, nous avons fait en sorte que petits et grands s’entraident, collaborent.

Les élèves s’étant pleinement approprié leur jardin, nous avons souhaité la seconde année, qu’ils en poursuivent l’exploration et découvrent les petites bêtes qui l’habitent. A nouveau, nous avons programmé différentes actions en faisant en sorte de faire collaborer les élèves. C’est une dynamique de travail que nous avions perçue très bénéfique pour l’ambiance générale de l’école !

Les actions inter-classes menées ont été les suivantes:

  • recherche et recensement des bêtes par petits groupes multi-âges
  • dessins d’observation et classification des bêtes trouvées
  • jeu de loto : les CE/CM menant des parties auprès des élèves de maternelle et de CP
  • production plastique collective
  • réalisation d’abris ou d’appâts pour des animaux auxiliaires
  • intervention de l’association des Abeilles Mayennaises
  • fête de l’école regroupant les quatre classes.

Après ces deux années, les élèves ont acquis des connaissances sur le monde animal et végétal mais ont surtout appris à connaître toutes les enseignantes de l’école, ont appris à fonctionner avec tous les élèves de l’école.

 

Témoignage de l’équipe pédagogique de l’école de Montenay.

Regards sur mon quartier, ma ville, mon environnement

Retour sur un projet pluridisciplinaire sciences et E3D. Témoignage de Lucie Bordey l’enseignante de la classe:

Cette année scolaire fut l’occasion pour la classe de CM1-CM2 de l’école Charles Perrault de mener un projet pluridisciplinaire proche du quotidien des élèves et surtout de les amener à porter un regard bienveillant sur leur environnement.

Le point de départ de ce projet est un questionnement sur leur lieu de vie, à savoir: 

«  Qu’est-ce que la biodiversité et comment est-elle présente dans la cour de notre école? »

Cette première étape a permis aux élèves de travailler en classe sur la réalisation du plan de la cour à partir d’une image satellite , de recenser leurs hypothèses avant d’aller observer et découvrir que de nombreuses petites bêtes se cachent sous terre, mais aussi dans les plantes et que certains animaux qu’on ne voit pas forcément laissent des traces. Cette première approche leur a permis de manipuler boîtes-loupes, parapluie japonais et surtout d’observer et d’écouter, d’être attentif à leur environnement.

Nous avons ensuite réfléchi à des moyens de développer cette biodiversité et nous sommes lancés dans la construction de mangeoires pour les oiseaux et d’abris pour hérissons. Autant les mangeoires ont permis l’observation de nombreux oiseaux dans la cour, autant les abris n’ont malheureusement pas permis de réelles observations.

Protéger son environnement c’est également être vigilant aux traitements de nos déchets. Combien de fois les élèves arrivent le lundi et retrouvent leur cour remplie de détritus. Ce constat nous a permis de mener un travail très complet sur le recyclage relié aux enjeux du développement durable et s’est clôturé par la visite de l’usine Séché Environnement.

L’idée fut ensuite de voir à une plus grande échelle la place réservée dans notre ville à la nature, à la biodiversité, aux modes de circulation, au recyclage des déchets, au vivre ensemble en découvrant l’éco-quartier Ferrié. Nous avons eu la chance d’en faire la visite guidée par le chef de projet, l’urbaniste qui a conçu le quartier ainsi qu’une architecte du CAUE. Le projet n’étant pas terminé, l’idée est d’y retourner une fois par an afin de noter les avancées du quartier.

Pour clôturer cette année et pouvoir découvrir un autre environnement et un autre écosystème, nous avons organisé une sortie nature et vélo à la base de loisirs de Coupeau à Saint-Berthevin. Cette journée très riche a permis aux élèves de réaliser des prélèvements et des observations du milieu environnant à différents points de la rivière, mais également de pratiquer un moment de lecture de paysage, un parcours d’orientation, le tout à pied et à vélo.

Ce projet a permis de travailler de manière transversale et pluridisciplinaire et c’est ce qui en a fait sa richesse. Les nombreuses sorties et manipulations ont permis à tous les élèves d’investir complètement les activités proposées et de mettre en oeuvre la démarche d’investigation.

Rencontre inter-degré à Montsûrs

Le mardi 4 juin, 180 élèves du secteur de collège de Montsûrs se sont retrouvés , le temps d’une journée, à la salle des Oréades. Au programme, sciences, technologie, vivre ensemble, autonomie, au détour des différents ateliers proposés (Makey-Makey, Ondes cobra, Robotique, Origami, codage, orientation…) et du fil rouge de la journée, l’assemblage de la machine de Goldberg géante.

Tout au long de l’année, les 5 classes du premier degré (Chalons du Maine, Deux-Evailles, Montsûrs, Saint-Cénéré, Soulgé sur Ouette) et les 3 classes de sixième (Collège Béatrix de Gavre de Montsûrs) ont travaillé à l’élaboration d’une machine de Goldberg (une succession de réactions en chaîne). Chaque classe devait réaliser un module composé de 3 à 4 actions différentes et qui devait pouvoir déclencher le module suivant à l’aide d’un élément mobile en forme de T. Les notions du programme de sciences et technologie portant sur les notions de mécanismes et d’électricité  ont été abordées dans le cadre de ce projet.

Au fil de cet événement, les élèves ont endossé plusieurs rôles:

  • Organisateurs: assurer la responsabilité d’ateliers et présenter la démarche expérimentale ainsi que les différents modules de la machine,
  • Visiteurs: découvrir les ateliers et remplir sa feuille de route,
  • Journalistes: garder une trace de la journée avec des images et des interviews.

En clôture, la machine de 14 mètres a été mise en oeuvre avec succès.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du conseil école-collège du secteur de Montsûrs. À ce titre les enseignants ont bénéficié de formations et d’un accompagnement tout au long de l’année.

Les objectifs, de cette action, étaient de:

  • Développer les compétences et les connaissances scientifiques relevant des programmes et du socle commun à partir de l’élaboration et de la réalisation d’un objet technique

  • Mettre en œuvre une démarche d’investigation en s’appuyant sur l’observation, le tâtonnement et le questionnement afin de développer curiosité, créativité, esprit critique et intérêt des élèves pour le progrès scientifique et technique
  • Amener les élèves à exprimer par écrit (textes, schémas, graphiques…) des résultats d’observations, d’expériences, des projets de réalisation en privilégiant l’utilisation d’un support d’expériences
  • Favoriser les échanges dans le domaine scientifique, entre élèves, entre enseignants, entre classes et écoles

 

Question d’équilibre approche scientifique

Cette année, l’action départementale en éducation artistique et culturelle s’intitule Jeu d’équilibre, équilibre en jeu.

Les classes participantes ont mis en oeuvre des démarches artistiques diverses et variées. Cela donne lieu à une exposition virtuelle, témoignage des conduites créatives développées par les élèves tout au long de leur parcours d’apprentissage.

C’est l’occasion de rappeler le lien existant avec l’enseignement des sciences et la démarche d’investigation. En effet, l’équilibre est une notion mise en jeu dans les mouvements corporels, l’architecture, les balances, les mobiles et de nombreux objets techniques. Cela peut donc donner lieu à des situations d’apprentissages dans le domaine scientifique, que ce soit en tant que situations déclenchantes, d’étayages, d’analyse ou de prolongements des oeuvres produites.

En voici quelques illustrations repérées dans l’exposition mise en ligne….

Au-delà du sujet portant sur l’équilibre, l’enseignement des sciences est également mobilisé dans la production de traces écrites et langagières et la représentation des situations mises en oeuvre.

Enfin, c’est également l’opportunité de travailler autour de la matière et des matériaux et de leurs différentes propriétés, ce  qui peut avoir une incidence, par la suite, sur les choix artistiques.

Projet inter-degrés et Roborave

La  Roborave de Craon existe depuis 4 ans. Pour la première fois, des élèves de CM2 et de sixième y ont participé. Il s’agissait d’une rencontre inter-degrés autour de la programmation de robots Mbot. Quatre classes de CM2 ont participé à ce projet : les classes de l’école Henri Matisse de Craon, de l’école Boris Vian de Craon, de l’école Jean Jaurès de Cossé-Le-Vivien et des CM1-CM2 de l’école de Chérancé.

Plus de deux cent élèves de CM et de 6ème se sont donc retrouvés le jeudi 23 mai pour relever des défis de programmation, et notamment le challenge a-MAZE-ing. Par équipes de quatre (deux collégiens et deux élèves de primaire), l’objectif était d’abord de se présenter en anglais, puis de programmer ensemble un robot autonome capable de parcourir un chemin surélevé, sans tomber.

Ce projet de rencontre inter-degrés autour de la programmation est orchestré par Jimmy Prudhomme, professeur au collège Volney de Craon. A travers ce challenge de robotique éducative, de nombreux champs disciplinaires sont conviés : sciences (technologie), mathématiques (volet programmation), anglais… De nombreuses compétences sont mises en jeu : compétences de mathématiques (programmation informatique, mesures, proportionnalité…), capacité à travailler ensemble, à collaborer, à s’impliquer dans une démarche de projet, à communiquer à l’oral en langue étrangère…

Afin de compléter le travail effectué en classe par les enseignants des classes concernées, les élèves participants avaient été accompagnés en amont par le Conseiller Pédagogique de Circonscription pour démarrer une initiation à la programmation en s’appuyant sur la plateforme  blockly games. Il s’agissait de développer quelques compétences de base en programmation par étiquettes : repérage sur la plateforme, apprentissage des cliquer-glisser vers l’espace de programmation, construction de premiers algorithmes simples…

Ensuite, les élèves ont été accompagnés par Jimmy Prudhomme qui s’est appuyé sur la plateforme de code.org. Une séance d’anglais a également été proposée par Mme Lopez, professeur d’anglais au collège Volney afin de développer les capacités des élèves à échanger à l’oral en continu (être capable de se présenter).

Math’Robot: au coeur des inventions scientifiques

 

Fort de son succès, cette année encore, l’Atelier Canopé de Laval, vous propose de nouveau son Escape Game autour des mathématiques et des sciences à l’occasion de la semaine des Mathématiques du 12 au 15 mars 2019.

Math’Robot : au cœur des inventions scientifiques

A travers le thème des inventions scientifiques, grâce à la découverte de la programmation et du calcul mental à l’envers, vous serez les plus aguerris pour résoudre les énigmes de notre « défi évasion ». Une façon ludique d’aborder les mathématiques !

Nous proposons aux professeurs des écoles de fin de cycle 2 et cycle 3 d’inscrire leurs classes à notre escape game qui aura lieu du 12 au 15 mars 2019 à l’Atelier Canopé 53 – Laval.

6 sessions sont ouvertes : mardi, jeudi et vendredi, de 10H à 12H et de 14H à 16H.

Les places sont limitées, inscrivez-vous vite sur le site reseau-canope.fr sur la page dédiée à l’événement sur le site de Réseau Canopé ou auprès de notre médiatrice-valorisation : flore.olivier@reseau-canope.fr

Un contact par téléphone au 06.08.16.19.71 ou au 06.45.23.40.69 est nécessaire pour la réservation du créneau horaire.

La coulée verte de Louverné

 

La coulée verte est un site labellisé Sur le chemin de la nature. C’est un espace préservé,de 5 ha, situé au cœur de la commune de Louverné. Il se compose de pelouses et de prairies, de petites mares au fil du ruisseau central, de roselières, d’un verger, d’un théâtre de verdure. Ce lieu a pour vocation première de favoriser la biodiversité et les zones humides. Mais son aménagement (passerelle, panneaux pédagogiques..) en fait également un lieu pédagogique pour l’étude des milieux naturels et pour aborder la notion de développement durable.

La classe de grande section de l’école maternelle Jean de la Fontaine est partie à la découverte de ce lieu et va en suivre l’évolution au fil des saisons.

Une première sortie découverte a eu lieu et a permis d’identifier le parcours qui sera suivi à chaque visite. Cela a été l’occasion  d’identifier et de repérer les endroits qui seront particulièrement observés et explorés au cours de l’année.

La seconde sortie a été l’occasion de réaliser des observations et des photographies des points repères  et d’explorer de façon plus approfondie celui situé au niveau du ruisseau. Une pêche a donné l’occasion de découvrir quelques éléments de la faune aquatique. L’étude du milieu a été complétée par la réalisation de dessins d’observation. Ce travail va se poursuivre toute l’année, au fil des saisons.

De nombreux sites comparables existent un peu partout en Mayenne à proximité des écoles. Ils constituent une ressource incontournable et d’une grande richesse pour l’étude des milieux naturels, le travail sur le vivant et ses interactions et pour une première approche du développement durable.